PHOTO : ERIC MILTEAU
Artiste de théâtre nantais, Ronan Cheviller est co-fondateur du THéâTRe aMOk, une compagnie dans laquelle il dirige divers projets mêlant écriture contemporaine, recherche et création. Il a été président des EAT Atlantique (Écrivains associés du Théâtre) de 2012 à 2016.
PARMI SES ECRITS
> Le Triptyque aux Yeux est une série de trois textes qu'il destine à la radio : Hôtel dieu, Maison d'oeil et L'île d'Yeu.
La pièce L'île d'Yeu est créée au Lieu Unique lors du festival [SONOR] 2011 avec le soutien de la Fondation Beaumarchais-SACD, de la Drac & de la Région Pays de la Loire et de la Ville de Saint-Herblain.
Maison d'oeil [pièce radiophonique en collaboration avec JET FM 91.2, avec le soutien du Conseil Régional des Pays de la Loire, juin 2009], est reprise par Aude Rivoisy à la mise en scène (marionnettes - rétroprojection) pour le festival Jours de Fêtes 2014, avec le soutien de la Ville de Saint-Herblain et de la commune de Mortagne-sur-Sèvre.
> Je m’écrase au fond du ciel [Rennes, Angers, Nantes, 2006-07, avec le souien de la ville de Nantes et du Conseil régional des Pays de la Loire] et Février, créé dans le cadre de Chantier d’Artistes au Lieu Unique [mai 2005] sont mis en scène par le THéâTRe aMOk.
> Ys tragédie est monté par la compagnie Is Théâtre [Nantes et Brest, 2002].
PUBLICATIONS
> Comment ça a bien pu commencer & autres histoires | Une création partagée THéâTRe aMOk et habitants du quartier Bottière, Nantes, (ré)écritures de Ronan Cheviller, éditions À la criée, septembre 2013.
> Protocole de rencontres | Résidence d'écriture à la Chartreuse Villeneuve-lès-Avignon, 2012. "Protocole de Pierre : l'astéroïde cohésion sociale" - Conférence théâtrale de Ronan Cheviller lors du colloque "Métabolisations de la cohésion sociale", organisé dans le cadre du projet Dynamiques citoyennes en Europe par le réseau de recherche DCIE, Université de Nantes, Maison des Sciences de l'Homme Ange-Guépin, Nantes, mars 2013. Voir la vidéo : ici
> Ella | Éditions du Petit Véhicule, 2011 et dans la revue Éponyme, éditions Joca Seria, avril 2007.
> L'Illustre Contre-Monde, théâtre portatif | Éditions À la Criée, 2010.
> Février | Revue Gare Maritime de la Maison de la Poésie de Nantes, 2010.
> Hôtel d'yeux | Éditions du Petit Véhicule et dans la revue Gare Maritime, 2010 | Lecture-performance au festival Midi minuit, Maison de la poésie de Nantes, 2009 & 2010.
> Un bougre | Éditions du Petit Véhicule / Le magasin des fantaisies, 2006.
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ENCRES DE LOIRE n°52, été 2010
L'Illustre Contre-Monde, théâtre portatif, éditions À la Criée, 2010
PAR BERNARD BRETONNIÈRE
" Puisque notre monde n’est ni uni ni unique — non plus satisfaisant, voire plutôt inquiétant et tyrannique —, voici «l’illustre contre monde» dans lequel nous convie Ronan Cheviller, comme un Lautréamont rigolard qui serait passé par le surréalisme, en y perdant un peu de son vieux soufre. Le voyage est ébouriffant, grouillant d’incessantes questions et d’aphorismes où l’énigmatique le dispute au poétique : «art de creuser les questions (…) art de chevaucher les questions sauvages».Tout discours se trouve ici moqué, détourné par la fantaisie d’un auteur qui se joue des frontières de l’absurde.
Pénétrant intervieweur d’auteurs dramatiques sur Jet FM, comédien, metteur en scène et animateur du Théâtre Amok (Nantes), Ronan Cheviller se singularise par cette curiosité sans bornes propre aux autodidactes et aux passionnés n’ayant pas été contraints dans les parcours balisés du conformisme éducatif. En sorte que ce lecteur insatiable, passant des classiques latins aux contemporains les plus expérimentaux, ne pouvait rien écrire d’attendu. L’auteur est aussi original que l’homme, rien ici de l’épigone.
L’Illustre Contre Monde se présente comme un théâtre portatif d’entre-sort à lire à haute voix pour la jubilation d’une langue qui tape, gesticule, bonimente et interroge en trente-trois formulations, de «N’est-il pas difficile de s’exprimer en français ? » à «Que s’est-il passé ?» en passant par «Peut-on juger quelqu’un si on n’a pas marché un kilomètre dans ses chaussures?» — sans compter les questions de l’appendice. Dans cette pièce, riche matériau dramatique, ouvert et multiforme, joyeux délire soufflant le chaud et le froid, entrecoupé de notes décalées, il apparaît assuré que nombre de praticiens de théâtre trouveront de quoi faire librement leur miel."
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